Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé ne serait que pure coïncidence poétique !
J’ai rencontré Robinson dans une poissonnerie.
Nous y achetions, tous deux, des soles.
C’était une fin d’été, à Douarnenez.
Nos regards se sont croisés, hypnotisés.
Nos yeux se sont cachés, sous un parasol,
A la terrasse d’une crêperie.
A deux doigts l’une de l’autre,
Nos mains, visiblement troublées.
Commun, me direz-vous ?
Sans doute !
Puisque nous parlions de tout et de rien,
Le rien et le tout, ponctués de silences évocateurs,
Enrubannés dans un désir naissant, croissant, puissant
Proche des Quarantièmes Rugissants !
Irrésistiblement portés l’un vers l’autre,
On s’est embrassé doucement, langoureusement, furieusement.
Robinson a payé l’addition et laissé un pourboire pas banal.
Nos soles, qui comme nous, avaient très chaud !
Il m’a entrainé vers le port,
Vers sa maison un peu spéciale,
Un ancien bateau plutôt spartiate.
Et là…
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