A choeur ouvert

vagues de pluie entre les statues arc-en-ciel s’inclinent et s’embrassent sous le feuillage ensanglanté d’un théâtre de carton pâte    dans l’écho touristique d’un pont tatoué d’amours cadenassés la Seine blêmit, Paris se disloque et mon coeur funambule jusqu’à l’île Saint-Louis  le long des immeubles livides cheminent des rayons de lune en flots mystérieux Notre-Dame…

Quand sonneront les trompettes du vent

Quand sonneront les trompettes du vent sur les chemins somnolents l’automne s’épanouira dans sa robe de feu comme une reine couronnée d’ambre virevoltant avec la lune de septembre et les dernières vendanges Quand sonneront les trompettes du vent le long des trottoirs vagabonds l’automne ruissellera dans l’écho craquant des feuilles sous les souliers asphaltiques dansant…

Dans la pâleur céleste

dans la pâleur céleste d’une étoile amère l’ombre de la lune tremble et submerge la terre d’un matin indécis dans la morosité crayeuse d’un village abandonné un vent houleux dilate et moissonne l’éternité d’un soleil gris dans les frissons solitaires d’un monde désaccordé une pluie fertile désarme et angélise l’âme d’une statue meurtrie dans la…

Au bord du Steir

petit délire poético-breton 🙂 sous une pluie douce et printanière les jonquilles s’épanouissent Quimper aussi au bord du Steir vagabonde le soleil et rayonnent des mouettes gourmandes bientôt 20 heures un bagadoù joue pour le roi Gradlon et un barde étourdit les pavés dans le miroir du soir mes pieds se baignent tête nue éblouis…

Longeant les dunes sauvages

au milieu d’un théâtre de genêts alanguis sur la chevelure moussue d’un géant de granit trois sages migrateurs à la respiration ensoleillée surplombent les mystères disséminés de la Bretagne ici et là longeant les dunes sauvages chahutées par les marées habillant de glycine et de pluie les façades de pierre au gré des chemins paroissiens…

Quatre trèfles scintillants

texte écrit en 2009, le temps d’une averse gourmande légèrement surréaliste.. Premier après-midi de l’An Sans Nez… Le soleil s’est évaporé et les nuages jouent une mélodie bretonne avec maestria. Mais que vois-je ? derrière les carreaux, une perle de pluie qui me sourit ! Un sourire en retour et la Madone de cristal traverse…