Il y a des gorgées de silence
essentielles, plus précieuses
que l’arrogance d’un jour tranquille
où les apparences se jouent du soleil
Il y a des baisers volés
à l’amour inépuisable
qui sommeillent et se dispersent
en nuées de sourires écorchés
Il y a des ciels inconstants
où le mistral, esclave de ses émotions
éclaire les contradictions du monde
et devient moulin à vent, sombre et glaçant
Il y a des sentiers existentiels
qui voyagent perdus, les pieds glacés
habillés de doutes et de peurs, désorientés
emportant avec eux, la poésie singulière du bonheur
Il y a de l’autre côté du mur
un lit, un canapé, la blancheur de la nuit
deux oreillers muets qui s’enlacent avec coeur
et se fondent aux vibrations de l’invisible
Il y a les reflets de brume
qui s’éveillent à la fenêtre
et l’étreinte vernale d’un rêve
en équilibre sur un croissant de lune
Il y a la lumière de l’âme
dans chaque grain de soi, de nous
libéré de ses illusions matricielles
par la volonté de l’être et le souffle de l’univers
Texte : MOONATH © ND Image : internet
Il y a des gorgées de mots qui vous embarquent et illuminent votre semaine. Merci chère Moonath 🙂