Entre la nuit et le jour, la lumière bouleverse l’hiver et descend la montagne à pas lents. Dans ses poches, le chant des pierres et les secrets du ciel se heurtent, s’apprivoisent, s’enlacent et se réchauffent. Le vent, aux entrailles de sable, chante au-dessus du monde. Sa mélancolie boisée envoûte l’horizon. D’une beauté froide et mystérieuse, l’aurore déploie ses ailes et cueille des bouquets de rosée au pied d’un soleil pâle et renaissant. Dans son manteau de plumes vertes et jaunes, le printemps s’avance doucement le long du sentier et gagne déjà le coeur de la vallée. Quelques fleurs percent la brume ici et là, des oiseaux tissent l’écho bleu d’une sérénité opalescente qui s’étire précieusement, comme dans un tableau de William Turner.
Texte : MOONATH © ND Photo : Armel Noiry
Qu’il avance ce printemps tant attendu, qu’il avance, nous sommes prêts à l’accueillir