Au clocher du firmament

Sur les rochers sourds et moussus
D’un monde qui se consume
Les fleurs de la mémoire
S’abandonnent à l’automne
Saluant les dernières vapeurs d’été

Portés par les vendanges et les crépuscules rubis
Les champs dolents pâlissent et sèchent doucement

Effritant les océans et déchirant les vents
L’équinoxe sonne au clocher du firmament

Au pied des bergers de lumière
Rassemblés en choeur symphonique
L’amour et l’amitié, des bouquets de crocus et d’escargots
L’écho des pommes embrassant les colchiques
Un concerto de harpes et de flûtes traversières
Les ténèbres de nos vies fragiles et balisées
Les rires des fées et la joie des enfants papillons
Les méandres de nos pensées et des millions d’arbres debout

Sur un manteau de feuilles jaunissantes
Deux hérissons chassent les rumeurs du temps
Parfumés d’ambre et de sang

Au clair des flammes du soir
Sur les ondes épaisses de l’étang
Crépitent les saveurs d’un thé aux agrumes
Dansent les violons baroques de Bach

Dans un bain de silence
La nuit se recueille, clairvoyante et sereine
Les larmes de la terre luisent, cheminent, s’élancent
Jusqu’au coeur des métamorphoses
D’une saison bonheur, rousse et dorée

L’air est chaud, l’orage murmure, la lune frissonne

Les rêves s’effeuillent paisiblement…

Texte : MOONATH © ND

Photo : Monika - Pixabay
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Un commentaire Ajoutez le vôtre

  1. Une douceur bien agréable de poésie pour démarrer une nouvelle journée. J’y suis, je déguste ce thé. Merci Moonath pour ce magnifique partage. Douce journée !
    🙂

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