comme un vieux vinyle crépitant
l’automne s’attarde
dans les plis d’un palais de feuilles
et souffle sur les sentiers de l’hiver
où les corbeaux ondulent avec les cieux
avant de traverser les antiques néants
aux murailles de lumière exsangue
aux blessures cristallographiques
puisant le sang de la nuit
jusqu’aux entrailles de l’âme
où la houle glisse et plonge
dans un océan d’or et de glaise
à la rencontre des mystères de la vie
de ses sillons creusés
par les complaintes du monde
et les silences de brume
où l’écho des forêts et des étangs
se mêle à la beauté d’un matin immortel
gorgé des larmes du Sahara
et des flûtes de l’au-delà
berçant l’éternité d’une mélodie gravée
qui tourne-disque comme un saphir mémorial
Texte : MOONATH © ND photo : Mateusz / Pixabay
Je ne me lasse pas de relire. J’aime beaucoup.
Un poème magnifique, j’entends d’ici le grésillement du vinyle. Merci Moonath 🙂