A contre-nuit
un roman sombre
à la couverture flétrie
s’endort au fond d’un sac
Le silence aboie sur les bords de la Seine
Cachés au fond d’une poche
chancellent à chaque station
un plan de Paris en charpie
un vieux crayon de plomb
un caramel gourmand
et des mots en ritournelle
A contre-nuit
au bas d’un escalier
une odeur d’ampoule grillée
se mêle aux épices asiatiques
La lune campe sur les toits de Clichy
Dans leur aquarium de volupté
deux coeurs se détachent
comme les feuilles d’un hêtre
enchaîné à ses ambiguïtés
les écailles étiolées
Grateful Dead pour linceul
A contre-nuit
une âme pleure, se libère
caresse la lumière du jour
en remerciant la vie et l’univers
Februarius souffle sur le monde avec lucidité
Texte : MOONATH © ND Photo de Anna Benicewicz-Miazga
Vraiment magnifique Moonath, bravo! J’adore. Gros bisous, Gigi ☺
c’est très original, a contre nuit, j’aime beaucoup 🙂
Bisousssssssssssssssssssssssss
durant la nuit certains sont heureux de se retrouver en couple, d’autres sont bien tristes ils sont seuls et sans logis
Conserver l’équilibre, l’harmonie par la présence nécessaire des contraires et des contre-jours. Nous voici transportés dans des univers différents, touts plus intéressants les uns que les autres à chaque publication, cet « à contre-nuit » le confirme avec ses mots brillants comme le soleil à travers la pluie.
kenavo